ADOPTER [adɔpte]
v. tr. et pron.
v. pron. VieuxSe mettre en concubinage.
C’était le major F., qui restait dans le village [...]. Il était séparé d’avec sa femme et il s’était adopté avec une jeune fille. Monsieur le curé avait prêché, il lui avait parlé de son excommunication prochaine. 1919, Sainte-Marie (Beauce), Journal of American Folklore, 1920, vol. 33, no 129, p. 255.
Adopté, adoptée adj. Qui vit en concubinage (avec qqn). (Voir p. ex. GPFC, PPQ 1892A et Lavoie 2803).
v. tr. ind. VieuxAdopter de : décider par un vote de.
Le Congrès adopte d’enlever complètement le paragraphe 54 des règlements. 1915, Bulletin du parler français au Canada, vol. 14, no 4, p. 177.
Les conseillers ont adopté de refaire les trottoirs en béton. 1957, L.‑A. Bélisle, Dictionnaire général de la langue française au Canada, p. 16.
Histoire
1Depuis 1919. Découle du sens de « prendre légalement pour fils ou pour fille », attesté en français depuis le XIIIe s. (v. FEW adoptare 24, 176b). 2Depuis 1915. Découle du sens d’« approuver par un vote », courant en français depuis le milieu du XIXe s. (FEW id.), peut-être par analogie avec décider de.