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ACÉRICULTURE [aseʀikyltyʀ]
n. f.

  

Exploitation d’une érablière en vue de la production et de la mise en marché des produits de l’érable (sirop, tire, sucre, beurre); industrie qui en découle.

Les progrès de la recherche en acériculture. De nouvelles techniques en acériculture.

On peut donc se demander si la culture de cette plante nationale [le ginseng] ne pourrait pas réussir à l’ombre de nos sucreries nationales. Si oui, nos gens seraient tout naturellement portés à consacrer une part de leurs trop vastes prairies à l’acériculture et ces plantations d’érables ne manqueraient pas, en se multipliant dans nos provinces, de procurer aux campagnes appauvries et desséchées, tous les avantages que ne cessent d’énumérer les apôtres du reboisement. 1901, H.‑G. de Montigny, Étoffe du pays : Études d’économie politique canadienne, p. 187‑188.

Paul – [...] une très petite quantité d’amylase suffit pour saccharifier sans se détruire une très grande quantité d’amidon. D’autres substances, cachées dans les tissus soit des végétaux soit des animaux accomplissent des changements semblables. On les appelle des diastases. Émile – Voilà bien des mots nouveaux pour moi. Paul – Et désignant des substances récemment découvertes, dont la connaissance est utile en acériculture. 1929, L’Abeille et l’érable, mai, p. 78‑79.

L’Érable à sucre [...] est un arbre apalachien [sic] qui ne couvre qu’une partie du Québec. Sa pénétration extrême vers le nord ne dépasse pas les lacs Témiscamingue et Saint‑Jean. Les botanistes l’appellent Acer saccharophorum, vocable qui nous a donné acériculture pour désigner l’exploitation scientifique de nos érablières. 1949, L.‑Ph. Audet, Le chant de la forêt, p. 62.

L’importance de l’industrie de l’érable dans le Québec exigeait qu’on mette à la portée des producteurs un manuel d’acériculture contenant les notions essentielles d’exploitation rationnelle des érablières. 1967, B. Forest, dans É. Chamberland, L’acériculture au Québec, p. 3 (avant-propos).

L’acériculture québécoise se dépouille lentement de son manteau folklorique pour mieux endosser celui de la technologie. Le tintamarre des chaudières mêlé à celui des clochettes des chevaux attelés à la « sleigh » a été remplacé par le silence du réseau de tubulures. 1995, M.‑A. Jolicœur, Géographes, no 6, p. 7 (avant-propos).

[...] les acériculteurs traditionnels sont animés avant tout par un grand amour du métier. L’acériculture, pour eux, devient une sorte de religion. Dans ce contexte particulier, la cabane à sucre traditionnelle se transforme immanquablement à chaque printemps en une véritable résidence familiale. C’est le rendez-vous annuel des oncles, des tantes, des cousins et des cousines qui mettent l’épaule à la roue afin de donner un p’tit coup de main au maître sucrier. 1995, Le Soleil, Québec, 15 avril, p. [B1].

« Si devenir producteur acéricole à temps plein et en faire sa profession était presque impossible à imaginer des années 1950 aux années 1980, il existe maintenant, en 2020, de nombreuses régions au Québec où l’acériculture est devenue la principale production agricole. […] » 2020, Accès : Le journal des Pays-d’en-Haut, Saint-Sauveur, 26 février, p. 15.

Histoire

Depuis 1901. Création canadienne; du latin acer « érable » et du français culture, sur le modèle de agriculture, qui s’inscrit dans une série de mots ainsi composés (apiculture, arboriculture, horticulture, viticulture, etc.).

 acériculteur, acéricultriceacéricole.

Dernière révision : août 2021
Trésor de la langue française au Québec. (2021). Acériculture. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 6 janvier 2025.
https://www.dhfq.org/article/acericulture