ACCOTAGE [akɔtaʒ]
n. m.
Vieilli, Fam., souvent péjor.Concubinage.
Se marier après deux ans d’accotage.
La J.O.C. [Jeunesse ouvrière catholique] a certainement une partie de la formule idéale puisqu’elle a approché une gang de dix‑sept vestes de cuir et qu’au bout de sept mois chacune de ces vestes de cuir s’est vue aidée dans au moins un de ces gros problèmes : chômage, fuite de la maison, accotage, vol, découragement, club mal famé, révolte, abandon de la religion, boisson, vandalisme, blasphème, et quoi encore. 1965, G. Blondeau, Prêtre aujourd’hui, janvier, p. 16.
Les nombreuses séparations, le divorce que l’on veut encore plus accessible, ou simplement « l’accotage » comme on dit chez nos gens ne nous vaudront pas beaucoup d’enfants. 1968, Le bien public, Trois‑Rivières, 22 mars, p. 3.
On dit que les jeunes sont épris de liberté. Ils parlent continuellement d’amour libre, de mariage à l’essai, des bienfaits de spontanéité et de renouvellement qu’apporte « l’accottage ». Et pourtant, la plupart décide [sic] finalement de se marier, avec ou sans période d’essai. 1972, R. Lord, Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 29 février, p. 46.
Tu dis que le concubinage, l’accotage n’est pas permis. Tu as raison à 100 % et quoi qu’en disent les lois des hommes c’est carrément contre la loi de Dieu. 1979, La Terre de chez nous, Montréal, 20 septembre, p. 20.
Jeter bas toutes les normes d’une société au nom de la liberté de l’individu est de l’aberration. Repousser le mariage vers le même statut que l’accotage l’est aussi car le mariage est une sécurité, une protection pour les membres d’une famille. 1980, G.‑L. Perron, La Presse, Montréal, 21 juillet, p. A7.
En attendant ce beau jour, voici tout de même un numéro consacré à une espèce en voie de disparition : le couple. Car vous n’êtes pas sans savoir que les mariages ou accotages explosent allègrement ces temps‑ci comme autant de grains de maïs en voie de devenir pop‑corn. 1983, Croc, février, p. 3.
Pour ce qui est du mariage, de « l’accotage » et du divorce, inutile de vous dire que, pour un grand nombre de jeunes adultes de ma génération, nous provenons d’une famille de parents divorcés, « accotés » ou même alcooliques. 1987, Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 18 novembre, p. 35.
Histoire
Depuis 1965; de accoter (sens IV).