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ACCOMMODATION [akɔmɔdasjɔ̃]
n. f.

I
1

vieuxAction de répondre adéquatement aux besoins (de qqn); résultat de cette action.

Vu que les habitans de ce Comté, et autres des circonvoisins, se trouvent souvent dans la plus grande détresse, et exposés aux sacrifices de leurs propriétés, faute d’une institution où ils puissent se procurer des emprunts, le soussigné, se rendant aux sollicitations réitérées d’un grand nombre de notables des environs, a résolu de sortir son papier, sous le nom d’Henry’s Bank, pour l’accommodation des classes agricoles et mécaniques. 1837, Le Populaire, Montréal, 7 juin, p. [4] (annonce).

Madame St Julien fait savoir à ses nombreuses pratiques de la campagne et au Public en général qu’elle continue à tenir sa maison de pension dans les anciennes Voutes du Nord-Ouest Rue St. Gabriel et qu’elle se propose, à dater de l’ouverture de la navigation, de tenir une table depuis 7 heures du matin jusqu’à 6 heures du soir pour l’accommodation des voyageurs et gens d’affaires. 1842, L’Aurore des Canadas, Montréal, 5 avril, p. [3] (annonce).

L’Honorable Orateur a informé la Chambre qu’il avait reçu une communication des marguilliers de l’église épiscopale protestante de la paroisse de Montréal, annonçant qu’il y aurait des places de réservées dans la dite église, pendant la session, pour l’accommodation des Membres qui désireront assister au service divin. 1844, Journaux du Conseil législatif de la Province du Canada, vol. 4, p. 31.

En affaires, la confiance est un levier puissant et celui qui a su l’inspirer par ses talents et son intégrité peut aisément faire de grandes choses; ainsi s’explique la fondation de la Banque Nationale, qui remonte à l’année 1860. Comme gérant de la Caisse d’Économie, M. Vézina avait pu se former une juste idée du commerce et de l’industrie de Québec et de l’accommodation qu’ils réclamaient des institutions monétaires; la Caisse d’Économie ne pouvait pas donner cette accommodation et depuis longtemps M. Vézina songeait à établir une banque […]. 1876, J.‑Ch. Langelier, Biographie de Frs. Vézina, caissier de la Banque nationale, p. 24.

Q. : Ils sont dans l’habitude de descendre au quai des Commissaires avec des chars et de laisser les chars le long de la ligne pour l’accommodation des marchands qui ont des cargaisons à bord des chars? R. : Oui. 1886, Québec, AnQQ, Cour d’appel (Québec), cause no 88 (1887), factum de l’intimé, appendice, p. 8.

 VieilliÊtre d’accommodation : aimer rendre service, être une personne obligeante. (GPFC : Ce marchand‑là est d’accommodation).

 être d’adon (s.v. adon, sens I.3)

2

(Général. au pluriel; emploi critiqué). VieilliEnsemble de choses propres à satisfaire des besoins de confort et de bien-être, à faciliter le travail, etc.; équipements, commodités, installations, services.

Accommodations modernes.

[…] le Steam-Boat Richelieu naviguera régulièrement pendant toute la Saison entre Québec et Montréal […]. Ce vais[s]eau si bien connu par ses excellentes accomodations [sic] pour les passagers, a été réparé entièrement à neuf dans le cours de l’hiver […]. 1828, La Minerve, Montréal, 2 juin, p. [4] (annonce).

On ne peut connaître bien les qualités d’un animal que quand il a été tenu d’une manière convenable depuis sa naissance jusqu’à sa maturité. Sur une ferme-modèle, le directeur pourrait donner ses soins à cet objet […]. Il faudrait les accommodations requises pour garder les différentes races d’animaux, telles qu’étables avec des cours séparées, de façon à pouvoir tenir les gros animaux séparés d’avec les petits, les jeunes d’avec les vieux. 1851, Journal d’agriculture, et procédés de la Société d’agriculture du Bas‑Canada, Montréal, juillet, p. 208.

Il arrive souvent que cette détention [des marchandises au port de Montréal] dure des semaines intières [sic] et tous les automnes, des cargaisons qui arrivent à Montréal doivent être expédiées à grands frais par le chemin de fer, faute d’accommodation pour le transbordement à bord des caboteurs. 1872, Le Canadien, Québec, 22 juillet, p. [3].

On pourrait croire que rien n’est plus assommant que ces longs trajets en chemin de fer. […] Si l’on passait des trois ou quatre jours immobilisés sur une banquette quelconque, […] et n’ayant à l’heure des repas que des biscuits secs à se mettre sous la dent, on finirait vraisemblablement par ne pas tarder à en avoir assez d’un régime si primitif. Mais lorsqu’on voyage en touriste, […] l’on est assez avisé pour tirer parti des accommodations que les compagnies de transport s’ingénient à mettre à la disposition de leurs clients. C’est ainsi que, dans les « Parlor Cars », les « Spleeping Cars » et les « Dining Cars », on trouve moyen de se faire une vie supportable, au moins pour quelques jours. 1906, V.‑A. Huard, Impressions d’un passant, p. 214.

La maison, toute peinturée et d’un beau fini, est divisée en quatre bonnes pièces en bas, avec en plus un passage d’entrée. Elle est pourvue de toutes les bonnes accommodations, telles que chauffage à air chaud, etc. […]. 1911, A. Pelland, Le Lac Saint-Jean : ses ressources, ses progrès et son avenir, p. 69.

Ils [les commissaires d’école] ont paré aux plus urgentes nécessités en ouvrant des classes dans des locaux loués temporairement. Mais ils ont aussitôt décidé de faire en sorte que les années prochaines les enfants trouvent toutes les accommodations désirables [...]. 1920, Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 3 novembre, p. 8.

Maison meublée, habitable hiver et été, près du Richelieu, pourvue de la plupart des accommodations modernes. 1939, Le Devoir, Montréal, 23 juin, p. 10 (annonce).

Nous avons installé des gouttières et l’eau va rester à l’intérieur du bâtiment, mais elle ne coulera pas sur les murs, a poursuivi le coordonnateur [des Jeux du Québec]. Il y a aussi des problèmes à l’intérieur. Nous manquons de toilettes dans les vestiaires, d’accommodations pour les handicapés, d’un accès facile pour les personnes âgées à la piscine et de salles d’essayage. 2005, Le Courrier de Saint‑Hyacinthe, 26 janvier, p. A3.

Le nouvel espace public sera doté de bancs qui permettront d’observer la rivière et d’autres qui se feront face pour favoriser les discussions entre citoyens. […] Des accommodations pour les cyclistes, tels des supports à vélo et des fontaines d’eau seront installés. Enfin, l’arrondissement prévoit aménager un abri qui pourra servir de petite scène. 2017, L’Informateur, Rivière-des-Prairies, 5 septembre, p. 7.

Sa passion des chevaux permettra, en 2008, l’intégration d’un tout nouveau produit équestre. À force de bras de défrichage, de travail acharné et surtout avec du cœur au ventre, une quantité phénoménale d’activités quatre saisons et d’accommodations de toutes sortes se sont ajoutées depuis. 2020, L’Oie blanche, Montmagny, 8 juillet, p. 8.

3

(Emploi critiqué). VieilliEspace, emplacement pourvu de toutes les installations destinées à loger ou à héberger temporairement, en vue de répondre à des besoins de confort et de bien‑être; (notam. dans l’hôtellerie) chambre, unité d’hébergement, pension.

Accommodation de première classe. De luxueuses accommodations.

Le soussigné demande respectueusement à informer ses amis et le public en général, qu’ayant pris à bail (du 1er mai prochain) la grande maison de pierre dans la rue St. Joseph […]. Quelques pensionnaires respectables y trouveront de l’accommodation, la maison étant bien propre à cette fin. 1833, Le Canadien, Québec, 15 mai, p. [4] (annonce).

Le prochain terme de la première Session commencera le 8 de novembre 1858 […]. L’application pour l’admission [au cours d’étude] doit être faite au Rév. Alfred Stone, No. 3, Terrace Molson. Les professeurs ont des accommodations pour des pensionnaires. 1858, La Minerve, Montréal, 6 novembre, p. 3 (annonce).

Le public trouvera à cet Hôtel, une accomodation [sic] de première classe, Bons lits, Liqueurs de Choix, Repas à toute Heure, et Bonne Écuries. 1877, Le Courrier de Saint‑Hyacinthe, 16 juin, p. [3] (annonce).

Les colons nouveaux nous arrivent [au Lac-Saint-Jean] par groupes tellement nombreux que nous n’avons pas l’accommodation nécessaire pour les abriter à leur arrivée, et nous sommes en conséquence forcés à en refuser plusieurs à la fois. 1899, L’Écho de Charlevoix, Baie-Saint-Paul, 1er juin, p. 5.

L’afflux considérable de voyageurs a forcé le « Rapids King » au cours de cette saison de mettre ses cabines à la disposition des touristes qui ne pouvaient pas trouver d’accommodations dans les hôtels. M. John Pierce, agent général des passagers, a déclaré que malgré le manque actuel de chambres dans les hôtels et les maisons de pension, on était maintenant capable de s’arranger pour donner à tous la place nécessaire. 1920, Le Devoir, Montréal, 31 juillet, p. 3.

Pèlerinage 1949 [...]. Visites de l’Angleterre, la France, la Belgique, la Suisse et l’Italie, sous la direction de guides de talent et d’expérience, avec pèlerinage à Lourdes, Lisieux, et Rome, sous la direction spirituelle de M. l’abbé André Desrosiers. [...] Départ de Québec sur le « Franconia » le 8 juillet [...]. Réservez maintenant [/] Accommodation très limitée[.] 1949, Le Devoir, Montréal, 23 avril, p. 9 (annonce).

Accommodations propres et invitantes + une plage formidable + tennis jour et nuit + une disco « sensass », un bar expresso intime, une salle à manger superbe face à la mer et un invité sympathique comme vous. = De vraies vacances. 1980, Le Soleil, Québec, 6 septembre, p. C5 (annonce).

Les logements les moins bien placés ne seront pas vendus, mais proposés en « appartements-hôtels ». […] Lors d’un tournage d’un film, par exemple, les membres des équipes de production dépêchés à Montréal pour une longue période de temps préfèrent ce type d’accommodation. Leurs employeurs aussi. Au bout du compte, la facture est moins élevée que dans un hôtel, puisque deux ou trois personnes partagent le même appartement. 1999, La Presse, Montréal, 20 octobre, p. A5.

Les forfaits de quelques jours sont parfaits pour s’éloigner du train-train quotidien à des prix respectables […]. Nous avons le privilège d’avoir des stations de ski au centre de lieux de villégiature qui offrent des accommodations ultra confortables directement aux pieds des pentes. 2007, Le Journal de Québec, 20 décembre, p. 79.

L’histoire de la famille Major est aussi ancienne que celle du village. Le grand-père de Jacques […] est en effet arrivé vers 1894 à L’Ascension […]. Leur fils aîné […] peut être considéré comme un visionnaire : il a ouvert le premier restaurant, le premier salon de barbier, le premier garage, ainsi qu’une « accommodation » touristique au lac Mousseau […]! 2017, L’Info du Nord (site Web), Mont-Tremblant, 6 juin.

4

vieuxBillet d’accommodation : effet de commerce par lequel le signataire se déclare fictivement débiteur de qqn.

Rem. La variante billet d’accommodement est aussi attestée de façon isolée dans la documentation.

Depuis plusieurs années j’ai prêté mon nom à M. Crémazie, sur des billets d’accommodation, mais l’ai fait gratis. […] J’ai d’abord endossé pour lui environ cinq ou six ans avant son départ; et j’ai ainsi endossé jusqu’à environ dix‑huit mois avant sa fuite du pays. Je n’ai jamais autorisé M. Crémazie ni directement, ni indirectement à signer mon nom. 1864, Cause célèbre : procès de J. R. Healey, p. 9.

La preuve avait du reste, établi que les MM. Jubinville et Leclerc étaient dans l’habitude de donner des billets d’accommodation à la maison Austin et Cie., et deux des témoins de la Couronne ont prouvé hors de tout doute, suivant eux, que le billet attaqué de faux était bien et vraiment signé par l’un des associés Jubinville et Leclerc, savoir, par Moïse Leclerc. 1873, La Minerve, Montréal, 31 janvier, p. [2].

L’Honorable McGreevy m’a prêté environ une centaine de piastres personnellement, mais je ne sache pas que je sois en compte avec lui, je n’ai jamais compris qu’il m’a prêté de l’argent pour le Canadien; mais j’ai eu des billets d’accommodation de lui pour de forts montants [...]. 1877, Québec, AnQQ, Cour d’appel (Québec), cause no 29 (1878), factum de l’intimé, p. 54.

Le faiseur d’un billet « d’accommodation », c’est à dire d’un billet fait sans considération, et dans le seul but de prêter au porteur le crédit de son nom, n’est pas obligé envers celui pour l’accommodation de qui il a signé [...]. 1883, La Gazette de Joliette, 15 juin, p. 2.

J’ai parlé de mon témoignage à mon mari, mais il ne m’a pas dit quoi déclarer en Cour. Je ne sais ce que Plante venait faire chez nous; mais je pense que c’était pour signer. Plante ne devait rien à mon mari, mais c’était pour un billet d’accommodation en faveur de l’accusé. Quand Plante est entré dans la cuisine, mon mari m’a appelé [sic] dans le bureau pour signer le billet. 1905, La Patrie, Montréal, 7 juillet, p. 10.

Dans le comté d’Yamaska, on a donné, sans soumissions, en pleine lutte électorale, un contrat de creusage de la rivière, pour un assez fort montant, au taux de $0.42 la verge carrée. L’adjudicataire, un bon bleu, incapable d’exécuter ce travail, nullement nécessaire d’ailleurs, cédait aussitôt son contrat à un tiers, pour $ 0.27 la verge carrée. Le profit de plusieurs milliers de piastres qui devait résulter de ce marché scandaleux était destiné, dit‑on, à la caisse électorale du parti bleu. Mais il fallait aller vite et escompter les profits d’avance. C’est ce que l’on fit, au moyen d’un billet d’accommodation signé par un chef bleu de la Baie-du-Febvre, et escompté à une banque de l’endroit. 1926, L’Union des Cantons de l’Est, Arthabaskaville, 21 octobre, p. 4.

Question. – Suis‑je responsable d’un billet d’accommodation que j’ai signé, il y a quatre ans pour rendre service à une personne, et c’est cette personne qui veut maintenant me faire payer ce billet? […] Réponse. – Non, vous n’êtes pas responsable envers elle et je vous conseille fortement de vous défendre. 1931, La Presse, Montréal, 18 avril, p. 52.

Durant le régime des vaches maigres, il [un député] tâchait, autant qu’il le pouvait, de transformer l’amitié acquise en piastres, dont il avait grand besoin pour subsister jusqu’au printemps. Il allait donc d’abord trouver un gérant de ses amis, et, à l’aide de sa force de persuasion, il se faisait prêter « pour un tout petit mois », le montant qui lui manquait temporairement « pour arriver dans son affaire ». Durant le cours de l’hiver, il s’édifia une telle pyramide de billets « d’accommodation » que, si tous les gérants détenteurs de ces papiers avaient été méchants, ils l’auraient placé dans de bien mauvais draps. 1961, La Tribune, Sherbrooke, 23 septembre, p. 21.

(Autre emploi). DisparuBillet d’accommodation, qui permet au voyageur de se promener gratuitement.

Rem. Relevé chez Dionne (s.v. accommodation).

Lecture est donnée d’une lettre de la Chambre de Commerce de Saint-Hyacinthe au sujet des billets d’accommodation sur le Grand‑Tronc entre St. Hyacinthe et Montréal. Déposée aux archives. 1913, Le Clairon, Saint-Hyacinthe, 7 mars, p. [6].

5

(Emploi critiqué; dans la langue de la finance). Facture d’accommodation : facture fictive émise par un tiers à une personne ou une entreprise qui cherchent à obtenir, le plus souvent par fraude, des avantages financiers ou fiscaux.

Rem. 1. On emploie aussi facture de complaisance, comme en France. 2. L’OQLF déconseille l’emploi de facture d’accommodation, car il s’agit d’un calque de l’anglais (voir Histoire). Cet organisme suggère d’employer plutôt fausse facture, facture fictive ou, comme en France, facture de complaisance (voir GDT, s.v. fausse facture).

Les deux principaux actionnaires ont réclamé des dépenses personnelles inadmissibles et ils ont participé à des évasions fiscales, en aidant une trentaine de personnes à frauder le fi[sc]. Selon le juge Fortin, il s’agissait d’un système organisé et soigneusement rodé, consistant à émettre des « factures d’accommodation » et à verser des salaires « sous la couverte ». 1978, Le Soleil, Québec, 23 septembre, p. A8.

Selon le communiqué émis par le ministère fédéral du Revenu, les entreprises […] ont obtenu de certains de leurs fournisseurs, à la demande de leur administrateur […], des factures d’accommodation. « Ces factures indiquaient une description différente des biens ou des services rendus de façon à rendre déductibles [sic] du revenu des dépenses qui, autrement, ne l’auraient pas été et qui, plus est, constituaient des dépenses personnelles encourues pour le bénéfice de son administrateur […] », précise Revenu Canada. 1994, Le Quotidien, Saguenay, 21 septembre, p. 2.

Deux dirigeantes d’une entreprise bidon de Chambly ont été reconnues coupable [sic] [...] d’avoir fabriqué de fausses factures qui ont permis à des entrepreneurs en construction de la région de Montréal d’éviter de payer 260 000 $ d’impôt entre 1990 et 1993. [...] D’après l’enquête de Revenu Canada, la compagnie [...] avait été créée dans le seul but de fabriquer et de vendre des factures d’accommodation. 1997, La Presse, Montréal, 31 octobre, p. A3.

Ils [des fraudeurs] étaient accusés d’avoir falsifié les livres comptables de la pourvoirie, en déduisant 114 300 $ de fausses dépenses pour des pièces d’avion et des réparations à leurs avions personnels (les factures d’accommodation étaient fournies par des tiers). 2000, Le Soleil, Québec, 15 janvier, p. C5.

J’ai commencé ma carrière en défense, puis j’ai fait le saut du côté de la Couronne, au ministère de la Justice fédérale, où j’ai notamment travaillé sur des causes d’évasion fiscale. J’ai eu, à ce moment, la chance de plaider deux procès devant jury. L’un des dossiers avait trait au domaine des actions accréditives, alors que l’autre concernait des factures d’accommodation dans l’industrie de la construction. 2012, Droit‑Inc (site Web), Montréal, 1er août.

6

(Emploi critiqué; dans la langue du commerce). Vente d’accommodation : transaction qui consiste, pour l’acheteur d’une nouvelle automobile, à vendre son véhicule usagé à un autre acheteur qu’il trouve lui‑même, la vente étant toutefois réalisée par l’intermédiaire d’un commerçant d’automobiles.

Rem. L’OQLF déconseille l’emploi de ce terme, car il s’agit d’un calque de l’anglais (voir Histoire). Cet organisme suggère d’employer plutôt vente d’accommodement.

Fin des « ventes d’accommodation » des marchands d’autos [titre]. Depuis le 1er mai, date de la mise en application de la loi 72 sur la protection des consommateurs, la plupart des marchands d’automobiles refusent systématiquement de servir d’intermédiaires entre deux personnes pour la vente d’une voiture usagée. Cette pratique, jusqu’à tout récemment courante chez les concessionnaires automobiles, avait pour but de diminuer de façon substantielle le montant à payer au chapitre de la taxe de vente. 1980, Le Soleil, Québec, 4 juin, p. A1.

M. […] a reconnu avoir acheté en 1986 dans une vente « d’accommodation » de concessionnaire, au prix de 10 000 $, une camionnette Dodge Caravan ayant quelque 19 000 km au compteur et ayant appartenu à cet entrepreneur qui a toujours des liens d’affaires avec la Ville. Mais le fonctionnaire se défend de toute pratique malhonnête, et dit avoir acquis le véhicule au prix offert par le concessionnaire au paysagiste. 1992, La Presse, Montréal, 10 juin, p. A13.

Honda Civic DX, 1993, verte, automatique, hatch-back, 140 000 km, très propre, vente d’accommodation avec 1 mois de garantie […]. 2000, Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 21 octobre, p. 51 (annonce).

La vente d’accommodement est une transaction entre deux particuliers qui est officialisée par un concessionnaire. Elle permet de bénéficier du crédit de taxes, tout en vendant sa voiture à un particulier, très souvent à un prix plus intéressant que celui qu’offre le concessionnaire. Cette transaction est possible seulement si une nouvelle voiture (neuve ou d’occasion) est achetée ou louée chez le concessionnaire. […] Mais pour que la vente d’accommodation soit intéressante, il faut que le prix offert par le concessionnaire soit inférieur au nouveau prix convenu entre les particuliers. Le concessionnaire n’enregistre pour sa part ni perte, ni profit; il agit comme un intermédiaire passif. 2006, Courrier Laval, 8 octobre, p. 72.

7

vieuxTrain d’accommodation, convoi d’accommodation ou par ellipse accommodation : train qui dessert toutes les stations sur son trajet.

Rem. La variante train d’accommodement est aussi attestée sporadiquement dans la documentation.

Chemin de fer du G.‑Tronc. Terminus de la Cité. À partir de lundi, le 16 décembre, les Trains de Passagers laisseront la station de la rue Bonaventure : Trains Ouest : Train d’Accommodation mêlé, pour Ottawa City, Kingston, et les Stations Intermédiaires, à 8.45 A.M. [/] Train du Soir, avec Char de Nuit, pour Kingston, Toronto, London et Détroit, à 6.00 P.M. 1861, L’Ordre : union catholique, Montréal, 26 décembre, p. [3].

Chemin de fer Intercolonial. [...] Les trains de chemin de fer partiront et arriveront à la Station de Lévis tous les jours (le dimanche excepté), comme suit : [...] Train d’accommodation et malle 3.40 p.m. [...]. 1881, Le Quotidien, Lévis, 12 avril, p. 4.

Longueuil désirait un service spécial de trains d’accommodation, de Longueuil à Montréal; son conseil consentit à la séance du 7 novembre 1885, à accorder un bonus de $1,500 pour y construire deux gares : l’une, la principale, près du Chemin de Chambly, et l’autre, plus petite, près de l’avenue Quinn. 1889, A. Jodoin et J. L. Vincent, Histoire de Longueuil et de la famille De Longueuil, p. 568.

Le train d’accommodation quitt[a]nt Lévis à 7 p.m., ne va seulement jusqu’à la jonction de Tring, le samedi soir. Tous les autres trains circulent tous les jours excepté le Dimanche. 1900, Le Soleil, Québec, 2 janvier, p. 6.

Les wagons ne sont pas chauffés en France et pour remplacer la vapeur et l’air chaud, on se sert de bouillottes.  Quoi! Des bouillottes? Oui, l’ami!... Des traversins de plomb remplis d’eau bouillante qui servent à réchauffer les pieds. Lesdites bouillottes sont renouvelées à intervalles dans les montagnes et disparaissent dans les vallées. C’est drolatique! Ce ne fut pas drôle longtemps; car ayant à voyager par des trains d’accommodation, il nous a fallu dix‑huit heures de chemin de fer pour le trajet. 1909, J.‑A. L’Archevêque, Vers la terre sainte, 1911, p. 50.

Le Conseil [municipal de Shawinigan Falls] adopte à l’unanimité une résolution demandant à la Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique d’établir un train d’accomodation [sic] pour les ouvriers de la Gabelle de manière à permettre à ces derniers de venir dans leurs familles, soit à Shawinigan Falls ou à Grand’Mère, tous les soirs s’ils le désirent et de s’en retourner à leur travail le lendemain matin. 1923, Le Bien public, Trois-Rivières, 24 avril, p. 6.

Nomenclature de chemin de fer. Sur les chemins de fer on appelle « train d’accommodation » un train sur lequel on trouve ni wagon-dortoir, ni wagon-salon, ni wagon-restaurant, ni fumoir, ni eau, ni ventilation, ni confort. 1923, Le Samedi, Montréal, 13 janvier, p. 10 (chron. humor.).

Il y a quarante ans [titre] À la Jeune Chambre, on prépare une pétition contre le retrait du train d’accommodation entre Lac‑Mégantic et Montréal. On considère alors qu’il s’agit du seul moyen de transport entre les municipalités et les grands centres. 2004, L’Écho de Frontenac, Lac‑Mégantic, 31 octobre, p. 16.

II
1

(Emploi critiqué). Syn. de dépanneur (sens II.A.2).

2021, TLFQ, Accommodation [photo].

 Par ext., rare, vieilliPetit commerce destiné à répondre à des besoins courants.

Rem.Bien qu’il se maintienne comme raison sociale ici et là au Québec, accommodation est beaucoup moins fréquent dans la langue générale que dépanneur, qui est le terme consacré dans l’usage et qui est celui officiellement recommandé par l’OQLF (voir GDT).

Dans la zone E‑4‑X (spécifique), il est permis d’y construire deux (2) édifices à plan rectangulaire d’une hauteur n’excédant pas 125 pieds, et dont les dimensions maximum [sic] seront de 154 pieds de longueur par 60 pieds de largeur, le tout devant comprendre un maximum de 248 logements. Il sera également permis d’y aménager des commerces genre accommodation (tabagie comptoir lunch, salon de coiffure, salon de barbier) [...]. 1969, L’Action : quotidien catholique, Québec, 5 mars, p. [18].

Restaurant – variétés, accommodation épicerie [...]. 1970, La Presse, Montréal, 20 novembre, p. D3 (annonce).

J’entre à la tabagie et j’aperçois un « bébé bout de chou » âgée d’à peine treize ans se préparer à payer ses deux [bières] « bud’s »... Le caissier, pitonne tranquillement sur sa caisse enregistreuse, prend l’argent de la jeune fille et lui rend sa monnaie sans aucun remords [sic] apparent! Les accomodations [sic] et tabagies vendant de la bière, du vin etc. ne font pas plus attention à l’âge des consommateurs. 1987, Le Soleil, Québec, 11 mai, p. B4.

Que des adultes s’intéressent aux cartes de sport et en fassent des objets de spéculation quasi-boursière, soit. Mais que les ti‑culs placent leurs cartes dans des emballages plastique et consultent des revues spécialisées pour en savoir le prix au marché, je me désole. J’ai pourtant essayé d’en convaincre quelques‑uns. En leur rappelant combien, quand j’avais leur âge, Bobby Hull n’avait justement pas de prix. Comment on se présentait à l’accommodation pour voir arriver les glorieuses boîtes de cartes. Comment on les achetait paquet par paquet, à 10¢ pièce pour huit cartes. 1993, J. Dion, Le Devoir, Montréal, 10 septembre, p. B1.

Je vous pose la question, que reste‑t‑il aux épiceries de quartier (qui sont devenues des accommodations ou des dépanneurs) avec cette concurrence déloyale qui permette aux grandes surfaces de vendre leurs bières en dessous de prix coûtant (au dépanneur indépendant)? Permettez que j’y réponde : plus rien! Il ne reste plus d’autre choix que de fermer. 2001, Le Soleil, Québec, 10 juillet, p. A11.

Ma première gomme chiquée avec mon argent, je l’ai payée avec un retour de bouteilles chez la Mère Sylvain, une accommodation de quartier qui n’existe plus à Coaticook. Quand j’ai eu l’âge de me procurer de la bière sans fausses cartes, j’ai changé de taille d’épicerie. C’est folklorique au Québec de rapporter nos « corps morts » au dépanneur ou dans un marché d’alimentation. 2005, La Tribune, Sherbrooke, 26 novembre, p. A4.

Le Quotidien a appris que le groupe [immobilier] annonce finalement la mise en place du projet, qui a souvent défrayé les manchettes. Sauf que cette fois, ça va se réaliser. Les études de marché ont été refaites et il a été confirmé que la venue d’une accommodation […] et d’une station-service répondra aux utilisateurs de l’autoroute 70 et de la voie de contournement pour Lac‑Kénogami et desservira les motoneigistes et les cyclistes. 2012, Le Quotidien, Saguenay, 13 février, p. 2.

Le service de police de la Ville de Québec tente d’identifier un individu recherché pour un vol qualifié. L’évènement est survenu le 27 juillet dernier, vers 9 h 35, dans une accommodation […]. Si vous pouvez aider le SPVQ à identifier cet homme, composez le 9‑1‑1. 2021, Énergie 98.9 (site Web), Québec, 9 septembre.

 (En composition).

 RareAccommodation station-service n. f. Commerce qui tient lieu à la fois de station-service et de petite épicerie de proximité.

Or samedi dernier [lors d’un déluge], c’était le désastre. Ils ont vu la caisse populaire partir dans la rivière Ha!Ha! en furie, des maisons, l’accommodation station-service et ses réservoirs souterrains aussi, un spectacle impressionnant. 1996, Le Soleil, Québec, 27 juillet, p. A3.

 VieilliCentre d’accommodation n. m. Ensemble de petits commerces occupant un seul bâtiment et incluant habituellement une offre en alimentation.

Le centre d’accommodation actuellement en construction sur le boulevard Ste‑Geneviève sera probablement prêt vers la mi‑août prochain. Ce Centre d’accommodation […] abritera plusieurs commerces dont un magasin […], restaurant […] et salon de coiffure […]. 1962, Le Lingot : un journal du Saguenay, Arvida, 2 août, p. 12.

 VieilliCommerce d’accommodation n. m. Commerce qui vend des produits alimentaires et qui peut également offrir des articles de consommation courante.

[…] le terrain vendu ne pourrait être utilisé pour l’aménagement d’un terrain de stationnement desservant un marché d’alimentation, sauf pour l’implantation d’un commerce d’accommodation, appelé dépanneur, d’une surface de 4000 pieds carrés ou moins. 2010, Progrès-dimanche, Saguenay, 24 octobre, p. 17.

 VieilliÉpicerie(-)accommodation ou épicerie d’accommodation n. f. Petite épicerie.

Propriété à revenus 1967, ayant tabagie et épicerie d’accommodation, bien située, aubaine. 1970, Le Soleil, Québec, 11 avril, p. 46 (annonce).

 (Hapax). Épicier d’accommodation n. m. Commerçant qui exploite une petite épicerie.

En donnant suite à cette proposition [de créer un dictionnaire terminologique électronique] dans les meilleurs délais, on aurait ainsi des « dépanneurs » et non des « épiciers d’accommodation »! 1977, Fr.‑X. Simard, Le français langue internationale et la biennale d’Echternach, p. 56.

 VieilliMagasin d’accommodation n. m. Commerce qui vend des produits alimentaires et qui peut également offrir des articles de consommation courante.

Les épiciers en gros du Québec s’interrogent sur ce que sera pour eux l’avenir. […] Ce n’est non seulement une évolution mais une révolution qui est en train de s’effectuer au niveau des méthodes d’administration dans le domaine alimentaire. Cette révolution […] porte des noms divers : fusion, magasins-entrepôts, magasins d’accommodation, etc. Le « convenience store » connu ici comme magasin d’accommodation (magasins de dépannage) est déjà bien implanté aux États-Unis et envahit le Québec où on dénombre actuellement un peu plus de 1,000 établissements de ce type […]. 1969, Le Devoir, Montréal, 27 août, p. 9.

 RareTabagie-accommodation n. f. Commerce où l’on vend des produits du tabac, des journaux, des revues ainsi que divers autres articles de consommation courante, dont des produits alimentaires.

Pour trouver les bonnes revues et les journaux européens et américains qu’on trouve rarement ailleurs dans une tabagie-accommodation, c’est là qu’il faut aller. 2003, Le Soleil, Québec, 9 avril, p. A8.

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(Par ext., dans la langue des affaires). Commerce des produits d’alimentation et de consommation courante offerts dans les dépanneurs et les commerces du même type.

Domaine, industrie, secteur de l’accommodation.

Les investisseurs nord-américains paient un multiple cours-bénéfice moyen de 24,8 pour les sociétés ouvertes de l’industrie de l’accommodation. Or, à l’intérieur de cette industrie, le ratio attribué pour les actions d’Alimentation Couche-Tard [...] est inférieur à 7. 1989, Les Affaires, Montréal, 9 septembre, p. 37.

Provigo affiche un bénéfice net de 35,1 millions [...] pour le deuxième trimestre [...]. Les résultats des seize semaines comprennent un gain inhabituel de 15,1 millions provenant de la vente de […] la filiale qui œuvrait dans le domaine de l’accommodation. 1997, La Presse, Montréal, 5 septembre, p. C2.

Couche-Tard soutient qu’avec cette transaction, elle devient la quatrième plus importante société nord-américaine du secteur de l’accommodation, avec un réseau combiné de 4 672 magasins. Cette acquisition, la plus importante jamais réalisée par Couche-Tard, lui permet de doubler son chiffre d’affaires, qui passe à 8,8 milliards $CAN. 2003, Le Soleil, Québec, 18 décembre, p. C2.

« Nous sommes ravis que M. Fortin ait accepté de continuer à jouer un rôle actif en tant que président du conseil tout en continuant de siéger au comité exécutif. Son expérience et sa grande connaissance de l’industrie de l’accommodation sont des atouts dont l’entreprise continuera de bénéficier » a déclaré […] [le] président du conseil, président et chef de la direction. 2008, Canada News Wire (site Web), Montréal, 2 septembre.

Grâce à leur application mobile, les clients peuvent ouvrir la porte pour entrer dans la section Connecté, prendre des articles et partir. Les articles sélectionnés seront reconnus en temps réel et le paiement sera traité automatiquement dans l’application. Une première dans le secteur de l’accommodation au Canada, le magasin « sans friction » devrait permettre aux membres de l’équipe […] de consacrer plus de temps au service, fait‑on valoir, et aux clients d’accélérer leur processus d’achat en magasin. 2021, HuffPost Québec (site Web), Montréal, 15 janvier.

Histoire

I1Depuis 1837. De l’anglais accommodation « the supplying with what is suitable or requisite » (v. OED). 2Depuis 1828. De l’anglais accommodation « anything which supplies a want, or affords aid or refreshment, or ministers to one’s comfort; a convenience, an appliance » (v. OED). 3Depuis 1833. De l’anglais accommodation « room and suitable provision for the reception of people; entertainment; lodgings » (v. OED). 4Depuis 1864. Calque de accommodation bill, de même sens, attesté en anglais depuis le début du XIXe s. (v. p. ex. OED). 5Depuis 1978. Comme le précédent, cet emploi se rattache à l’anglais accommodation bill « a bill, draft, or note made, drawn, accepted, or endorsed by one person for another without consideration to enable that other to raise money or obtain credit thereby » (v. Webster 1993). 6Depuis 1980. De l’anglais accommodation sale (v. Termium 1997‑04 et GDT 2002). Semble découler du sens de « a convenient arrangement, a compromise; a settlement, treaty, or agreement » (v. OED (en ligne) 2022‑04, s.v. accommodation). 7Depuis 1861. Calque de l’anglais nord-américain accommodation train, lequel est attesté depuis 1838 (v. Craigie, DARE et Webster 1993, s.v. accommodation train; v. aussi DictCan, qui le considère comme disparu).

II1Depuis 1964 (dans une raison sociale figurant sur une liste d’épiciers de détail de la ville de Québec; v. Annuaire classifié des commerces de Québec métropolitain, p. 117 : L’Accommodation du Coin[.] 90[,] de la Reine). L’origine de cet emploi n’est pas tout à fait claire. Sans être un calque direct de l’anglais convenience store « a small often franchised market that is open long hours » (v. Webster (en ligne) 2022‑04; v. aussi OED (en ligne) 2022‑04, s.v. convenience), comme l’affirment certaines sources (v. notam. GDT 2001), il pourrait s’agir d’une forme elliptique de composés tels que magasin d’accommodation, commerce d’accommodation et épicerie d’accommodation, attestés à partir de la fin des années 1960 (v. ci‑dessous), lesquels correspondraient à des tentatives de rendre le concept de convenience store en français. Cette hypothèse est d’autant plus plausible que l’anglicisme accommodation est attesté en français québécois comme un équivalent de l’anglais convenience depuis le XIXe siècle (v. sens I.2). Accommodation station-service, depuis 1996. Centre d’accommodation, depuis 1962. Commerce d’accommodation, depuis 1973 (Le Soleil du Saguenay–Lac-Saint-Jean, 17 avril, p. 8, avis public : Proposition de développement consistant en l’achat d’un terrain […] et la construction d’un complexe résidentiel, avec possibilité de commerce d’accommodation). Épicerie()accommodation ou épicerie d’accommodation, depuis 1970. Magasin d’accommodation, depuis 1967 (La Presse, Montréal, 28 mars, p. 60, annonce : Approximativement 270 p. carrés, magasin bon pour cosmétiques, livres et magasin d’accommodation $125 par mois, 1er mai). Tabagie-accommodation, depuis 1972 (Le Soleil, Québec, 26 février, p. 42, annonce : Vanier, tabagie accommodation, bon chiffre d’affaires, avec logement). 2Depuis 1989.

Nouvelle entrée de la deuxième édition

Dernière révision : octobre 2022
Trésor de la langue française au Québec. (2022). Accommodation. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 29 mars 2024.
https://www.dhfq.org/article/accommodation