Recherche avancée

ABREUVOIR [abʀœvwɑʀ]
n. m., parfois f.

  

(Emploi critiqué). Dans les lieux publics, distributeur d’eau potable comportant un mécanisme qui commande un jet d’eau et qui est général. pourvu d’un système réfrigérant.

2022, TLFQ, Abreuvoir intérieur [photo].

 Petite fontaine d’eau potable aménagée dans les jardins, les parcs.

2022, TLFQ, Abreuvoir extérieur [photo].

Rem.Concurrencé par fontaine dans la langue soignée.

 fontaine.

Un abreuvoir et chantepleure, pour boire seulement, seront installés au rez-de-chaussée de l’hôpital, afin de répondre aux besoins du personnel. 1934, L’Étoile du Nord, Joliette, 6 septembre, p. 8.

La protection générale des enfants a nécessité la construction d’une clôture au parc Victoria. L’ardeur du soleil ou la fréquence des orages, la construction de marquises ou abris; l’hygiène, celle d’abreuvoirs et de vespasiennes; l’organisation générale, celle de bureaux, réserves de jeux, infirmerie. 1936, R. P. Archambault (dir.), L’Œuvre des tracts [L’Œuvre des terrains de jeux], no 200, p. 15.

[...] l’abreuvoir automatique située dans la salle d’attente à Radio-Canada, célèbre par son arrière petit-goût de plomberie. Cette fontaine a mérité d’être classée [monument historique] à cause de sa fantaisie. Lorsque vous appuyez sur un bouton, vous ne savez jamais si vous vous désaltérerez ou si la capricieuse vous donnera une douche! 1948, L. Daunais, Le Trio lyrique, 4 juillet, p. 3 (radio).

Le milieu de travail serait tolérant envers le sidéen mais pas lorsque viendrait le temps de partager la salle de bain ou l’abreuvoir. 1988, Au fil des événements, Québec, 12 mai, p. 11.

Je comprenais mal cet homme dans la trentaine qui n’avait l’air ni miséreux, ni clochard, ni déficient mental. [...] il bougeait à peine de l’endroit où il dormait et passait ses journées en silence, près du grand abreuvoir qui rappelait l’ancienne vocation de l’édifice [une école]. 1989, La Presse, Montréal, 5 janvier, p. A4.

La Ville de Montréal rend plus sévère son règlement sur le contrôle des chiens [...]. Le projet de nouveau règlement interdit de laisser boire un chien aux abreuvoirs de la Ville [...]. 1991, La Presse, Montréal, 24 octobre, p. A3.

C’était comme dans un rêve. Qui se passe dans un cégep. Babillards, cafétéria, cases, abreuvoirs. Et l’auditorium, là où les sièges ont des tablettes qui se rabattent pour la prise de notes. On est à l’école, mais devant, il y a la rockstar française majeure des derniers vingt ans [...] et on n’en revient pas. 1995, Le Devoir, Montréal, 4 novembre, p. A10.

De plus, les installations sanitaires (toilettes et abreuvoirs) tout au long du réseau cyclable ne seront pas disponibles tant que la situation entourant la COVID-19 ne sera pas rétablie. 2020, Le Journal de Chambly, 1er avril, p. 14.

Histoire

Depuis 1934. Par extension du sens de « point d’eau, récipient ou dispositif permettant aux animaux de boire », attesté en français depuis le XIIIe s. (v. TLF), pour désigner une réalité d’abord surtout nord-américaine, longtemps peu connue en Europe.

Dernière révision : janvier 2021
Trésor de la langue française au Québec. (2021). Abreuvoir. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 17 avril 2024.
https://www.dhfq.org/article/abreuvoir